L'union fait la force


Mosquée
Lorsqu’un un arbre est seul, il est abattu par des vents et dépouillé de ses feuilles, et ses branches, au lieu de s’élever s’abaissent comme si elles cherchaient la terre. Lorsqu’une plante est seule, ne trouvant point d’abri contre l’ardeur du soleil, elle languit et se dessèche et meurt.

Lorsque l’homme est seul, la puissance du vent le courbe vers la terre, et l’ardeur de la convoitise absorbe la sève qui le nourrit. Tant que vous, les Gnadomboéniens, serez désunis, et que chacun ne songera qu’a soi, vous n’aurez rien à espérer que de souffrances, de malheur et d’oppression.
Notre village ne peut être divisé, ni déchiré, ni émietté.

Qu’y a-t-il de plus faible que le passereau, et de plus désarmé que l’hirondelle ? Cependant, quand apparaît l’oiseau de proie, les hirondelles et les passereaux parviennent à le chasser en se rassemblant autour de lui, et le poursuivent tous ensemble.
Prenez exemple sur le passereau et sur l’hirondelle. Celui qui se sépare de ses frères, la crainte le suit quand il marche, s’assied près de lui quand il repose, et ne le quitte pas même durant son sommeil. Donc si l’on vous demande, vous les Gnadomboéniens: Combien êtes vous ? «Nous sommes un, car nos frères, c’est nous, et nous c’est nos frères».
Dieu n’a fait ni petits ni grands ni maîtres ni esclaves : il a fait tous les hommes égaux. Mais entre les hommes, quelques-uns ont plus de forces ou de corps ou d’esprit, ou de volonté, et ce sont ceux-là qui cherchent à assujettir les autres, lorsque l’orgueil ou la convoitise étouffe en eux l’amour de leurs frères. Et Dieu savait qu’il en serait ainsi, et c’est pourquoi il a commandé aux hommes de s’aimer, afin qu’ils fussent unis, et que les faibles ne tombassent point sous l’oppression des forts. Car celui qui est plus fort qu’un seul sera moins fort que deux, et celui qui est plus fort que deux sera moins fort que quatre ; et ainsi les faibles ne craindront rien lorsque s’aiment les uns les autres.
Comme notre seigneur le bon Dieu l’a souligné dans son livre sacré «le coran» dans le sourate le butin dans les deux versets n°65 et n°66.

Donc, il est et doit être obligatoire de s’unir véritablement. Vous les Gnadomboéniens regardez : un jour un de nos pères voyageait à la montagne et il arriva en un lieu où un gros rocher, ayant roulé sur le chemin, il n’y avait point d’autre issue, ni à gauche, ni à droite. Or cet homme voyant qu’il ne pouvait continuer son voyage à cause du rocher, essaya de le mouvoir pour se faire un passage, et il se fatigua beaucoup à ce travail, et tous ses efforts furent vains. Il s’assit plein de tristesse et dit : que deviendrai-je lorsque la nuit viendra et me surprendra dans cette solitude sans nourriture, sans abri, sans défense ? Et comme il était absorbé dans cette pensée, un autre voyageur survint, et celui-ci, ayant fait ce qu’avait fait le premier et s’étant trouvé aussi impuissant à remuer le rocher, s’assit en silence et baissa la tête. Et après celui-ci, il vint plusieurs autres et aucun ne put bouger le rocher et leur crainte à tous était grande. Enfin, l’un d’eux dit aux autres «Mes frères, ce qu’aucun de nous n’a pu faire seul, qui sait si nous ne le ferons pas tous ensemble». Et ils se levèrent, et tous ensemble, ils poussèrent le rocher et ils poursuivirent la route en paix.

Le voyageur, c’est l’homme, le voyage, c’est la vie, le rocher ce sont les misères qu’il rencontre à chaque pas sur sa route. Aucun homme ne saurait soulever seul ce rocher, mais Dieu en a mesuré le poids de manière qu’il n’arrête jamais ceux qui voyagent ensemble. Donc, c’est nous même qui pouvons secourir l’unité de Gnadomboéni. Les responsables des maux dont souffrent Gnadomboéni et les Gnadomboéniens ont fait du peuple Gnadomboénien un grand blessé de la vie.

Tant que nous n’aurons pas compris, que le salut de Gnadomboéni, passe par la défense de l’islam et d’une exaltation du sentiment national, l’infiniment grand continuera toujours à nous tourner son dos. Et le village ne connaîtra que honte, misères et souffrances. Et vous la diaspora : la solidarité est notre force, l’éducation est notre objectif. Comme a dit KARL MAX prolétaire de tous les pays Unissez-vous, et nous, nous disons : «Gnadomboéniens et Gnadomboéniennes de France ou des Comores unissez-vous».


Said AHAMADA ABDOU (Sedo)