L'Aïd El-fitr 2008 au village !

Dimanche 05 octobre 2008:

Bonjour à toutes et à tous les Gnadomboéniens immigrés en France,
Ici au village, nous avons terminé le jeûne du Ramadan ce mardi 30 septembre comme dans tous les quatre coins géographiques des îles Comores.
Trop tôt ce matin du 1er Octobre 2008, vers 07h, tous les hommes du village se sont retrouvés encore une fois dans la même mosquée de vendredi pour prier ensemble et remercier Dieu de nous avoir laissé vivants parmi ceux qui ont terminé le mois de Ramadan.
Mais aussi pour procéder au rituel Aïd El-fitr que nous, musulmans, avons l'habitude de faire chaque année pour célébrer la fin du du mois de Ramadan.

Tous les hommes du village ont rempli la maison d'Allah pour la prière de l'Aïd.
Après avoir procédé à la rituelle Takbir, par tour des grands cheikhs qui ont occupé le premier rang, à l'arrivée du grand Imam, que Dieu lui donne la force et l'énergie pour performer ces responsabilités politiques et religieuses, Monsieur Said ABDALLAH RIFKI (Secrétaire Général du Mouftorat et Imam Officiel du président de l'Union des Comores), le Hatub de ce jour, notre frère, le jeune Housseine Massoundi, rentra dans le Mimbar pour le discours de l'événement.
Un discours non seulement religieuse mais aussi politique, portant sur l'actualité du village. Le jeune Housseine a d'abord commencé par les Takbirs, en suite, il a remercié Allah sur le fait que nous avons pu passer un bon Ramadan sans perte de vie humaine et sans aucun malade grave.
En suite, il a prié auprès d'Allah qu'il accepte notre jeûne du mois de ramadan ainsi que nos prières durant le mois écoulé.

A cette occasion, il a expliqué que l'Aïd n'est pas le fait de porter des boubous qui brillent, ni de bien manger ou boire, mais c'est le fait de se retrouver ensemble pour purifier nos cœurs, se pardonner, et demander à Allah d'accepter nos actions en nous guidant vers le droit chemin dans nos actions futures.

Le passage important de son discours est le fait de remercier Allah et notre diaspora en France pour avoir fait de notre village, un village en voix de développement dans tous les domaines (éducation, construction, désenclavement, ...).
Mais il a insisté sur le fait qu'un village ne se développe pas seulement par l’acquisition de ces points mais un village est dit développé si ceux qui ont acquis des connaissances peuvent les pratiquer au profit du développement économique.
Comment alors, dit- il, que nos jeunes intellectuels rentrant des différentes Universités et des grandes écoles du monde ne trouvent pas du travail alors que nous avons deux autorités politiques, proches des deux pouvoirs exécutifs de notre pays, à noter Monsieur Rifki pour l'Union et Monsieur le député Papa Economie pour l’exécutif de l’île? Il a accusé dans son discours, ces deux hauts responsables du village de ne pas assumer leurs responsabilités politiques dans le village.
Monsieur Housseine Massound n'a pas mâché ses mots; il a honnêtement critiqué Monsieur RIFKI et Papa Economie pour ne pas répondre aux besoins de la jeunesse, des cadres émergeant dans le domaine administratif.
Il a fait appel à nos deux responsables de bien réfléchir pour changer de mentalités politiques car, il est tant qu'ils puissent mener une politique sociale et non individuelle.

C'est en fait un extrait du discours, mais l'intégralité sera traduit et publié les jours à venir.

Pour le Secrétaire Général du Mouftorat, Monsieur Rifki, après avoir guidé la prière de l'Aïd, il a fait un discours dans lequel il a remercié Dieu pour nous avoir laissé la vie sauve, et en bonne santé pendant tout le mois de ramadan, surtout qu'il n’y avait pas de malade grave, de brulure, ni d'accident.
Il a traduit en bref le discours de Housseine fait en arabe pour faire la lumière à ceux qui ne comprenaient pas l'arabe. En suite, il a reconnu qu'il ne fait pas grand chose pour le village, mais quand même sa réputation d'homme politique et religieux donne une image de célébrité de notre village.
Il se défend en disant qu'il fait toujours son mieux mais nous devons comprendre qu'il y a vouloir et pouvoir. Il veut faire quelque chose, mais on lui barre toujours la route. Un exemple concret, vous pouvez demander à Treize ou à Mohamed HASSANE que j'ai essayé à plusieurs reprises pour les aider dans leurs démarches mais ça n'a toujours pas marché.

Voilà donc un résumé de la journée de l'Aïd El-fitr à la mosquée de vendredi de Gnadomboéni.


L'intégralité sera mise en ligne prochainement.

De notre correspondant aux Comores
M. Mohamed SAID HASSANE