Union des Gnadomboéniens en France (UGF)

La mobilisation des jeunes de Gnadomboéni pour le développement n'a pas commencé aujourd'hui. L'histoire de ce village est le seul témoin des actes que posent ses jeunes du temps de la colonisation en passant par la période de la révolution jusqu'à nos jours.

Dans les temps anciens, les jeunes de l'époque s'étaient organisés pour l'aide et la solidarité, un facteurincontournabledu développement d'une communauté. S'agissant de l'agriculture qui assurait leur survie, les Gnadomboéniens avaient l'habitude de se donner des coups de main entre amis par tour de rôle, une méthode qui encourageait les paresseux ou ceux qui n'étaient pas motivés à faire l'agriculture :"Aujourd'hui, c'est à toi mais demain ça sera à moi", dit Tonton. En ce qui est de la construction, ils se portaient volontaires pour aller chercher la chaux et du sable pour les habitants qui avaient l'intention de construire des maisons en pierre ou même pour aller chercher du bois dans la brousse pour les constructions tradionnelles etc.... Mentionner ce que nos prédecesseurs ont fait pour développer le village ferait évidemment l'objet de plusieurs volumes d'un livre mais pas seulement d'une page web. pour ce qui est de la jeunesse gnadomboénienne actuelle, les actes qu'elle pose sont tellement salutaires qu'ils ont transformé le quotidien. Dès 1991, il y a eu l'électification du village et quelques années plus tard, les infrastructures au niveau de l'éducation se sont améliorées grâce notamment à la création de l'association UJEN (Union de la Jeunesse pour l'Education de Ngnadomboéni). Celle ci fut une des structures les plus innovantes du village car l'UJEN a mis en place une une bibliothèque parainée et financée par l'UGF (Union des Gnadomboéniens en France) qui est en quelque sorte l'équivalent de l'UJEN en France. Cette bibliothèque a permis à beaucoups d'élèves de découvrir le monde de la recherche. Grâce à elle, les élèves ont vu leurs niveaux scolaires s'améliorer ce qui a permis au village de se démarquer dans l'éducation en se distinguant des autres villages environnants.
Aujourd'hui, le village assiste au retour physique ou psychologique de sa jeunesse ayant fait les études dans les universités étrangères, un retour qui ne peut qu'être salutaire.
Un reportage sur l'agriculture et le développement de Gnadomboéni vient d'être réalisé par notre frère Mohamed SAID HASSANE, que nous ne pouvons que rendre hommage pour l'énergie qu'il dépense chaque jour pour l'épanouissement des Gnadomboéniens. Un reportage qui expose l'évolution et la qualité de la vie des Gnadomboéniens. On est en train de passer d'une agriculture vivrière vers une agriculture de qualité comme en témoigne Monsieur Hamidou MLAMALI, un des agriculteurs renommés de Gnadomboéni, dans le même reportage: "Si on me donnait des papiers et on me dit d'aller travailler en France, je n'accepterais pas puisque je suis bien chez moi et je gagne dignement ma vie avec l'agriculture". N'est-il pas exemplaire, notre Hamidou national ???

M.A.