Une Mutuelle au village !
Je voudrais lancer un débat qui concerne la santé aux comores et en particulier dans notre village, Gnadomboéni.
Alors que l'état comorien mène une politique de chacun pour soi, le système de santé du pays est catastrophique. Faute d'investissements et de soutien
suffisant de la part des pouvoirs publics et des communes.
La plupart des comoriens considèrent que leur santé n'est pas prioritaire. L'espérance de vie d'un comorien est de 58 ans en moyenne.
C'est scandaleux de rester les bras croisés sans réagir pour améliorer notre système de santé. Mourir à 58 ans, c'est être privé de sa retraite.
Que faire? Il faut un médecin généraliste en permanence au village pour que les habitants malades puissent consulter sur place sans se déplacer
jusqu'à Moroni.
Il faut une pharmacie au village ouvert 7 jours sur 7. Maintenant, il reste à trouver les moyens de financement de ce projet. (Mais je précise que
tous les gnadomboéniens résidant en France ou aux Comores doivent donner leurs propositions afin de trouver des solutions rapides et adéquates à ce projet).
Mon idée est de créer une mutuelle privée pour tous les habitants de Gnadomboéni. Cette mutuelle va garantir le remboursement des frais de consultation,
des médicaments, ... Pour financer ce projet, il y a plusieurs moyens. Il suffit qu'on réfléchisse ensemble pour trouver comment procéder.
Parmi ces moyens, je vais vous évoquer les trois suivants :
1- Chaque salarié privé ou public de Gnadomboéni doit cotiser 1 à 3 % de de son salaire brut par mois. Cet argent va directement dans le compte de la mutuelle.
2- On sait que le «Anda» est un sujet très sensible dans notre société, mais il est urgent et nécessaire de réduire les dépenses du «Anda» au profit de la mutuelle.
3- Dans le même esprit, nous agirons pour que soient lancés de grands emprunts par la mutuelle ou d'autres banques afin de financer une nouvelle entreprise de pharmacie
par exemple, ou une P.M.E et d'investir dans l'avenir notamment dans le cadre de la santé.
Ces projets permettront aussi de créer plusieurs emplois au profit de nos jeunes cadres touchés par le chômage.
Chers camarades de l'UGF, UGFSJ et UJEN, vous savez bien que l'allongement de l'espérance de vie est un progrès majeur de civilisation. Notre démarche doit donc être fondée,
là encore, sur la clarté. Soyons solides et solidaires, montons des projets crédibles et créons la dynamique qui permettra la victoire du changement espéré.
Nassur SAID ALI
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