Et si on s'intéressait aux vrais problèmes de la communauté ?
Et si on s'intéressait aux vrais problèmes de notre communauté, à commencer par le nombre accru
de jeunes de notre village diplômés de l'Université des Comores et autres qui, aujourd'hui sont sans revenu,
puis à la diminution, jour après jour, du nombre d'agriculteurs?
Pourtant, ces deux secteurs représentent 60% de l'économie de notre petite communauté.
La raison est simple:
- Pour les diplômés, pour obtenir un travail aux Comores, il faudra faire preuve de persévérance, de dynamisme,
et maîtriser l'aspect politique du pays. Ce qui n'est pas évident pour l'ensemble de nos diplômés; car chaque
personne développe sa propre personnalité.
- En ce qui concerne les agriculteurs, l'argent fait défaut.
Aujourd'hui un agriculteur comorien a besoin de certains produits et matériaux pour mener à bien ces activités agricoles.
Faute de moyens, ceux qui étaient prêts à s'investir dans l'agriculture, se retirent petit à petit du Mahouyou.
Créer le "Fond de Solidarité pour le Développement Communautaire (FSDC)" au sein de notre association permettra d'éradiquer
le fléau; sachant que les diplômés et les agriculteurs porteurs de projets fiables ont droit à ce fond.
Les modalités d'obtention de ce fond et du remboursement pour les bénéficiaires restent l'œuvre à concevoir par le bureau
en concertation avec les membres de notre association.
Arrêtons nous un peu, regardons en arrière, n'est ce pas que la journée de mérite a déjà donné ces fruits?
Aujourd'hui dans notre village, je n'ai pas besoin de réveiller ma fille pour aller à l'école. Nos petits enfants connaissent
les heures et les jours d'école et même les classes.
Je suis par là convaincu que chaque année, nous obtiendrons des bacheliers. Alors, accordons un rêve à notre nouvelle génération,
peut être les études universitaires voir même la Recherche scientifique.
Nous pouvons organiser à la place de la journée de mérite, un atelier de fin d'année qui peut s'articuler autour de:
- l'orientation des jeunes bacheliers.
- la présentation des différents projets sollicitant des financements par les diplômés, si des projets ont été déjà élaborés.
- des remises d'encouragement aux étudiants chercheurs en 5ème et 6ème année pour leurs travaux de recherche respectifs.
L' atelier peut s'organiser à Gnadomboéni comme à Paris.
Enfin, ce site constituant un lieu d'échange pour nos jeunes, joue donc un rôle considérable dans l'éducation populaire en particulier
dans notre village. Alors, abordons des thèmes importants pouvant avoir un impact dans le développement durable de notre communauté.
Je ne pense pas que le mariage est le seul événement approprié à enseigner à nos jeunes, ni les conflits internes de nos familles
respectives ou les belles photos affichées des uns et des autres, aux Comores et à Paris.
Changeons de face.
Mes sincères salutations à tous les travailleurs de notre village, en particulier les mamans qui vont au Mahouyou tous les jours, les
étudiants et à tous les membres de notre association.
Vive l'unité.
Mohamed HASSANI