Comores, Je suis bien ici, chez moi


Pas d'inquiétude, mais pas de certitude, je m'occupe des petits pour les etudes, que faire avec tant de multitudes.

Je suis bien ici dans mon pays parce que les points de vues y sont multiples; les perspectives spatiales, comme les tempos de l’action, diversifiés.
On peut y trouver la solitude et le repos, mais aussi y agir, créer, rencontrer, recevoir.
La qualité d’un peuple, au-delà des multiples problèmes qui la caractérisent, est là, dans sa vibration; et cette vibration, il faut la créer et la recréer sans cesse.

Il y a, me semble-t-il, une chose essentielle qui contribue à la création de cette ambiance, c’est la relation harmonieuse entre la famille, les gens du village et les collègues du travail; entre le bâti et son environnement.

Le lien qui est créé avec la nature, ne fut-ce que la présence d’un arbre ou d’une plante verte, ou le morceau de ciel que la fenêtre autorise, ou l’oiseau qui vient chanter sur le mur d’en face chaque matin, donne à la maison sa vibration harmonique.
Une résonance cosmique s’installe, élargit l’espace, ouvre le temps, écarte les murs. Le morceau de ciel que je perçois depuis le carré de ma fenêtre n’est pas juste un décor de rideaux ou une opportunité de clarté dans la pièce; il est l’appel et la présence de l’espace infini répondant au besoin d’infini de l’âme qui ose parfois s’exprimer dans la finitude protégée du logis.

Quand on aura goûté à cette pulsion alternée du dedans et du dehors au creux des jours et des nuits, alors de ce lieu intérieur qui permet de reprendre ses forces, on pourra bondir joyeusement au-dehors faire ce que l’on doit.

Préparez vous pour vos retours vous aussi!


De notre correspondant aux Comores
M. Mohamed SAID HASSANE