Nos sincères condoléances


plectranthus
Au moment où nous enterrons son père, lui, son 4e enfant, Abdourahmane MOHAMED ABDOU se trouve au pays De MAO ZEDONG pour les études



"Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile: "Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués". Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier." (Albert Camus)


Nous pleurons ton père, notre fundi,
Abdourahmane Mohamed Fundi comme nous l'appelons, est l'un des jeunes bacheliers de la promotion 2008 en série D de Gnadomboéni avec mention Assez bien.
Abdourahmane a été nommé Contrôleur Général de l'association UJEN en novembre 2007. Après avoir décroché son bac, il a donné son temps durant toute l'année scolaire 2008/2009 au Lycée Pythagore de Moroni pour encadrer les candidats du village au baccalauréat et au brevet des collèges.

Abdourahmane a travaillé jour et nuit et a dépensé son énergie avec certains camarades étudiants, en la personne du frère Said Ali Adam, le courageux et de l'infatigable et timide Mohamed Ahamada (DAHALANE).
Leurs efforts nous ont donné des résultats satisfaisants (14 bacheliers et 8 brevetés).

Comme rien ne se crée, rien ne se perd mais que tout se transforme, d'après LAVOISIER, sa bonne foi a été récompensée par l'obtention d'une bourse de 5 ans du gouvernement chinois pour des études d'ingénieur en génie civil. Lire notre article ici.

Le 03 Septembre 2009, notre frère est parti pour les études. Il nous a laissé avec la nostalgie de séparation. Lui aussi, il a quitté ses parents avec nostalgie et craint de ne pas les revoir encore une fois. Aujourd'hui, 13 février 2012, deux ans, cinq mois et dix jours, notre frère vient d'apprendre la triste nouvelle, la disparition de son père.
Sur ce, en mon nom (Correspondant de l'AGF aux Comores) et au nom de tous les membres de l'Union de la Jeunesse pour l'Education de Ngnadomboéni (UJEN), adressons ce message de condoléance à notre cher ami, qui a perdu un être cher, son père.

Cher Abdourahmane,

Excuse nous cher frère, tu n'as pas été aux obsèques de Papa, ce mardi 14 février 2012 (Papa a quitté ses amoureux le jour de la fête des amoureux, la Saint-Valentin). Je sais que c'est par un coup de téléphone que tu as appris la mauvaise nouvelle. Une nouvelle qui t'a chagriné. Je sais que tu t'en veux de ne pas être là. Pourquoi il a décroché si rapidement alors qu'il devait attendre pour te voir devenir président de ce pays? Ne t'inquiète pas frère. Il a raté le rendez-vous mais ne crois pas que le rêve est achevé.

Le savoir qu'il nous a transmis et les souvenirs qu'il a laissés restent gravés dans nos esprits. Le savoir que nous avons hérité de lui sera transmis de génération en génération.

Ton père t'a aimé. Il t'a éduqué, il t'a transmis son savoir. Grâce à lui, tu as appris à lire le coran et les vertus de l'Islam.
Avant de le quitter pour tes études au Pays de MAO ZEDONG, tu as toujours été à ses côtés. La présence de ton père aujourd'hui a profondément marqué ton enfance. Il passait la majeure partie de son temps sur la terrasse de la maison et ne l'a quittée que pendant les moments des pluies ou pour aller faire la prière et occasionnellement, quand quelqu'un l'invite à un "Dalao".
Parfois, il est invité dans des régions lointaines comme Mbude, à Ivembeni ou Maweni, ou à Dimadju Itsandra.

Aujourd'hui, papa est parti pour se reposer, mais sa prédiction, qu'un jour tu seras locataire de Beit-Salam (le palais présidentiel des Comores), reste dans nos esprits.

Nous t'encourageons très fort pour le reste de ta vie estudiantine.



Tes frères et soeurs de l'UJEN